En matière alimentaire, le circuit court, tout le monde connaît. C'est un moyen de retrouver une certaine maîtrise de notre chaîne alimentaire, en réduisant au maximum les intermédiaires. On arrive ainsi à retracer l'origine de ce que nous mangeons, en ayant un contact direct avec les producteurs. Relocaliser pour mieux contrôler.
Mais que peut bien être un circuit court en matière artistique ? C'est à peu près la même chose, à l'envers. C'est une méthode où vous réduisez au maximum les intermédiaires, de manière à mieux connaître le public à qui vous vous adressez. Une manière de gagner en indépendance.
Cependant, dans le monde culturel, il y a plusieurs manières d'opter pour une approche "circuit court". Et toutes n'impliquent pas nécessairement un ancrage local. Avec les bonnes techniques, on peut très bien s'adresser à un public disséminé tout en se passant d'intermédiaires.
L'indépendance implique donc d'abord de posséder les outils, les techniques, mais aussi l'audience pour l'atteindre.
C'est le but de cette académie.
Ce que nous vous y proposons se base sur une théorie simple, applicable par tous, et très largement utilisée partout dans le monde: la théorie des "1000 vrais fans".
La théorie des 1000 vrais fans, c'est quoi ?
En 2008, Kevin Kelly, alors rédacteur en chef du magazine Wired, a publié l'article 1000 True Fans - 1000 vrais fans en français. Son argument est le suivant : pour vivre en tant qu'artiste, vous n'avez besoin que de 1000 vrais fans.
Dans sa définition, un vrai fan est celui capable d'acheter tout ce que vous produisez, ou de faire 200km pour vous voir en concert. Si vous créez suffisamment de contenus ou de produits pour lui faire dépenser 100€ par an, sans intermédiaire, vous avez de quoi vivre de votre art.
Bien sûr, ces chiffres ne sont qu'un prétexte. L'important, c'est leur ampleur. Leur faible ampleur.
Ce qu'il y a à retenir de l'idée de Kevin Kelly, c'est que tout cela est atteignable seul ou presque, sans intermédiaires, sans faire appel à l'industrie ou à des institutions.
La deuxième chose à en retirer : tout est une question de relation, de connexion. Ce n'est pas pour rien que Kelly utilise le terme de "fan". Le fan est une personne qui entretient un lien presque intime avec un ou une artiste. Le fan investit sa relation d'une valeur symbolique, qui transcende la simple consommation culturelle. C'est dans la construction d'une telle relation que se trouve la vraie valeur.
Souvent pourtant, on cantonne notre réseau de relations au monde professionnel. Les collègues, d'autres auteurs, des partenaires financiers.
Et on ne pense pas, ou moins, aux futurs spectateurs. On se concentre tellement sur la question de se donner les moyens de créer, que l'on sépare nos créations et leur financement, de leur monétisation. A force d'intermédiaires, de médiateurs, on en oublie presque que notre vrai moteur de financement, c'est notre public.
Apprendre à mettre en place une méthode
Plus que de simples techniques, la théorie des 1000 vrais fans est une méthode. Une manière différente de penser son activité. Une manière de se donner plus de marge de manœuvre. Et de gagner en indépendance créative.
La plupart des articles, des vidéos et des cours que vous retrouverez dans notre académie, sous forme de texte ou de vidéo, sont gratuits, et à la disposition de tous. Des sujets plus élaborés, des méthodes plus spécifiques font, eux, l'objet de cours et de workshops payants, conçus par ou en collaboration avec des spécialistes des sujets traités. Ils vous permettront de mettre en pratique, directement, de nouvelles compétences techniques ou de promotion.
Tous nos cours, tous nos articles, sont pensés pour les activités artistiques, et proviennent de spécialistes travaillant pour le secteur culturel. Vous y découvrirez des techniques élaborées spécialement pour les artistes, sur le terrain.
Nous espérons que vous y trouverez de quoi vous inspirer.
Plongez-vous dès à présent dans la matière, avec notre série sur la communication sur les réseaux sociaux, ou notre section Questions d'argent.