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Vos fans sur les réseaux sociaux ne sont pas de vrais fans 

Vous avez des centaines, des milliers de followers sur Facebook, Instagram et Twitter ? Alors, vous n'avez pas de vrais fans.

Retirez-vous ça une bonne fois de la tête : les réseaux sociaux ne sont pas conçus pour faire votre promotion. Vous pouvez y faire de la pub, certes. Mais votre promotion fonctionnera de moins en moins bien. C'est mathématique.

Laissez-moi vous expliquer.

L'effet timeline, ou pourquoi de moins en moins de monde voit vos messages

Tous les principaux réseaux sociaux (Youtube et Pinterest mis à part) fonctionnent sur la base du fil. Les messages défilent, les uns derrière les autres, bien gentiment. 

Plus un.e utilisateur.trice a d'ami.e.s et de pages aimées, plus grand est le nombre de messages qui peuvent venir peupler son fil. Et, même avec 1h36 passées en moyenne sur les réseaux sociaux dans notre pays, il devient impossible d'afficher tous les messages.

medias sociaux belgique

Avec 1h45 en 2020, les Belges sont parmi les plus présents sur les médias sociaux.

Aujourd'hui, en Europe, on estime que les messages apparaissent sur le fil d'un peu moins de 5% des followers d'une page Facebook. Et ça ne veut pas dire qu'ils sont vus ou lus. Encore moins aimés, ou commentés. 

Juste affichés.

Aux Etats-Unis, ce pourcentage est aujourd'hui de 1,2%.

Vous avez 1000 fans de votre page ? Votre message apparaîtra 50 fois en Europe, 12 fois aux Etats-Unis. Ca relativise l'importance de vos follows, pas vrai ?

Organic reach Facebook

Le graphique de la dépression...

Bien sûr, il y a moyen de faire mieux. Les algorithmes trient les messages et mettent en avant ceux qui suscitent le plus d'intérêt. Il y a les stories qui fonctionnent mieux, de nouveaux réseaux où il y a moyen d'être plus visibles. Mais tout ça, c'est un peu comme nager à contre-courant : ça marche un temps, mais on finit par se fatiguer et par se laisser emporter.

Pire encore : les algorithmes mettent en avant les posts des pages avec lesquelles vous interagissez. Ce qui provoque un deuxième effet pervers, l'oubli.

Ouvrez l'onglet de vos pages aimées. Regardez toutes les pages dont vous aviez même oublié que vous les aviez likées un jour. C'est un vrai cimetière.

Quand vous cessez d'interagir avec une page, elle disparaît tout simplement de votre fil. Sans aucun espoir de retour. La même chose arrive avec la vôtre.

Publier sur les réseaux sociaux est une course sans fin, dont vous sortez toujours perdant.e.

Facebook, Instagram, Twitter : l'empire du signal faible

Posez-vous la question : au fond, quel est le sens de cette course au like, au partage, au commentaire ? Qu'est-ce que vous  en retirez pour votre activité ?

De la visibilité ? Les gens viennent à vos événements, à vos spectacles, achètent vos créations ? Comment en êtes-vous sûr.e ? Comment le mesurez-vous ?

Facebook, Insta, Twitter, LinkedIn ne vous donnent que les chiffres qui les intéressent, eux. Ces chiffres n'ont fondamentalement aucun sens. Un like n'est pas un achat. Une réponse à un événement Facebook ne garantit pas la présence effective.

Les réseaux sociaux ne sont capables que de ça : produire des signaux faibles, qui n'engagent strictement pas ceux qui les produisent. Ce sont des machines à promesses. Elles flattent votre ego, mais ne peuvent pas beaucoup plus. 

Sauf si vous payez.

Les meilleures régies publicitaires du monde

Créez-vous un compte sur le business manager de Facebook (et donc d'Instagram). Vous allez voir un univers de possibilités s'ouvrir à vous.

Tous les objectifs que vous voulez atteindre, toutes les audiences, à la personne près, tous les formats d'annonces sont possibles. Vous serez innondé.e de chiffres d'une précision millimétrique, au point de s'y perdre. Vous pouvez placer vos messages sur les fils, dans les marketplaces, dans Messenger ou même bientôt Whatsapp si vous voulez.

Facebook Business

L'interface de Facebook Business

Vous cherchez à atteindre les entreprises ? Pas de problème. LinkedIn est là pour envoyer votre publicité à la personne qui occupe le poste décisionnaire que vous voulez.

Avec une carte bancaire, tout est possible. 

Rien de mal à ça, puisque c'est efficace. Il faut juste veiller à ce que cela ne devienne pas un puits sans fond.

L'autoroute et la carte routière

Illustrons tout cela par une petite métaphore.

Les réseaux sociaux sont des autoroutes. C'est confortable, c'est facile, vous ne devez pas vous soucier de la priorité. Il n'y a pas de rond-points, pas de carrefour. Vous foncez, toujours tout droit.

Vous avez l'impression d'être au milieu de la foule puisqu'il y a plein de voitures autour de vous. C'est une illusion, mais ce n'est pas grave puisque vous êtes dans votre voiture avec votre famille et vos amis proches. Dans votre bulle, à écouter votre musique, celle que vous avez choisie.

Le problème de l'autoroute, c'est que vous ne voyez que l'autoroute. Il y a bien quelques petits villages qui ont l'air sympa au loin, mais vous ne prendrez pas le temps de vous arrêter.

Autoroute

Votre expérience sur les réseaux sociaux ressemble un peu à ça.

Maintenant, prenons les choses du point de vue de ce petit village, justement. Ça, c'est votre activité, votre événement, votre festival. Et vous vous dites que vous allez vous aussi monter sur l'autoroute pour dire aux gens de prendre la sortie, et de s'arrêter dans votre village. Il est sympa, votre village.

Vous êtes là, donc, au bord de la route, à crier aux voitures qui passent, en espérant qu'il y ait des passagers qui ont leurs fenêtres ouvertes et vous entendent. Ou vous mettez un peu d'argent pour acheter un panneau.

Sauf que les gens, ils ont pris l'autoroute pour rejoindre la grande ville, pas pour s'arrêter à chaque petit village, aussi sympathique soit-il.

Un peu pathétique, comme histoire, non ?

Et si vous vous souciiez plutôt de ceux qui sont déjà dans votre village ? Ceux qui paient les taxes, qui font que votre village soit si joli ? Ceux qui sont si heureux d'y être qu'ils en parlent à leurs copains, et les invitent à venir les voir ? Eux, ce sont vos vrais fans.

Et si, plutôt que de vous intéresser aux autoroutes, vous regardiez aussi du côté des cartes routières ? Les chemins sont plus longs, plus lents, mais plus nombreux.

Les cartes routières, c'est Google, c'est Bing. C'est Youtube aussi. Ce sont les moteurs de recherche. 

Alors, mettez-vous sur la carte, créez votre site web. Comptez vos habitants, essayez de les connaître. Et essayez d'en attirer d'autres. Par tous les chemins possibles, pas juste l'autoroute.

Là, vous appliquerez la stratégie des 1000 vrais fans.


Tags

Réseaux sociaux, vrais fans


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