Disques durs, backup, consommables (et quand même un mot sur la pellicule)

Dans cette très courte leçon, on va parler de matériel, mais surtout de logistique.

Mais avant de commencer, parlons de la pellicule.

Une fois de temps en temps, vous croiserez un.e metteur.se en scène qui vous glissera son envie de tourner en pellicule. Dissuadez l'en tout de suite ! La pellicule est devenue une affèterie qui n'excite plus que quelques nostalgiques d'Hollywood et d'ailleurs. C'est un enfer logistique, un gouffre financier, et personne ou presque ne s'apercevra de la différence sur l'écran.

Alors oui, il y a une "touche", une "patte", une "saveur" propre à la pellicule. La pellicule reste analogique et flatte plus l'œil. Comme le vinyle flatte l'oreille. Mais dans la réalité, ce n'est qu'un argument de distinction sociale, de pédanterie culturelle. Christopher Nolan et la Warner peuvent se le permettre. Pas vous.

Et donc, revenons aux choses sérieuses. 

Les disques durs, une question de timing avant d'être une question de budget.

Les disques durs, les cartes flash, vous allez en manger. Mais ce n'est pas très grave. Ca ne coûte pas si cher que cela. Et c'est terriblement pratique: légers, faciles à transporter, facilement copiables. ils vont vous permettre de faire circuler votre matière entre les différents lieux de post-production.

Et c'est bien là que se situe le danger. A force de faire circuler les disques, de faire des copies de version différentes et de les envoyer aux quatre coins de la ville, voire du pays, on s'y perd très vite.

D'où l'importance du data manager, et des backups. car c'est vous qui êtes responsables de la bonne conservation de vos copies, vis à vis des auteurs, mais aussi de vos partenaires de coproduction. 

Si votre production est un peu conséquente, il est alors sage de faire appel à un service de conservation tiers, qui sécurisera la copie 0 pour vous.

Mais je parlais également de timing, en intertitre.

C'est que la post-production demandera sûrement un travail en flux tendu. Les différents studios de post-production que nous aborderons au chapitre suivant ont des plannings très chargés. Et, si vous avez négocié des tarifs, vous serez sans doute calé dans les "trous" du planning, et ne serez pas considéré comme prioritaires. Louper une échéance parce que du petit matériel n'est pas à disposition peut vous faire perdre un créneau, et donc du temps, voire une opportunité de disposer de studios pour moins cher.

La planification, encore une fois sera déterminante. 

Les fins de tournage étant des périodes de relâchement, les erreurs ont plus tendance à se dérouler à ces moments-là. Les pires moments.

Les piles

Quoi, tout un paragraphe pour des piles ? oui, car vous allez en consommer beaucoup. Pour les micros par exemple. Et là aussi, tomber à court de piles en plein tournage entraîne des retards dommageables pour votre planning, et donc votre budget. Ne les oubliez donc pas, y compris dans votre budget.